lundi 26 décembre 2011

Parodie : 2011 Année de merde dégage!!



Préambule : Cet article est sarcastique et peut heurter la sensibilité de certains … Sérieux s’abstenir ! Pour ceux qui se sentiront visés vous m'en verrais désolé :)

2011 dégaaaaaage une année de merde !!! Vraiment une année de meeeeeeerde …

Finit le temps ou on vivait « fil amn wal amen », finit brauhauss, finit les Samedi et Vendredi soirs déjantés …

2011 ils nous ont brulé Géant, pas le moyen de faire du shopping, plus de Guess mais comment je vais faire ?! Même pour acheter les vêtements populaires comme ZARA on est obligé d’aller au centre ville avec tout ces « houkech » qui hatent les rues la bas  …

2011 Papa et maman m’ont beaucoup fait chié, depuis que ZABA est parti y a plus de sécurité dans le pays, c’est la merde on me laisse plus sortir et vieller tard … pfff 2011 fait chier …

2011 la république séparatiste de Tunis a été intégré à la Tunisie … On a vu même des « jboura » venir à la Kasba pour faire dégager le RCD et notre Ghannouch, mais apparemment il est revenu (j’ai jamais connu le visage de l’autre moi) !

2011 Ramdan est venu nous raccourcir l’été, le programme du Calypso a été revu à la baisse et on n’est pas trop allé faire la fête (mais bon on s’est consolé chwaya la zatla et l’exta coulaient à flot)

2011 Pas Noel party en plus!!! Avec les barbus tout le monde a peur, même papounet n’a pas trouvé de sapin chez notre fournisseur habituel … Il parait que c’est foutu on le fêtera plus jamais en Tunisie :’(

2011 on n’est pas allé à Gammarth aux lounges habituels c’était pratiquement la « guinia » les Trabelsi faisaient beaucoup plus d’ambiance, ils animaient nos nuits, ce fut un temps ou on voyait Imed et Douraid à la Dabka jeter de l’argent sur les danseuses … Maintenant on les a perdu … Et on sait plus quoi faire !

2011 même pas de festival Carthage, y avait pas nos Ragheb Allama, Nancy Ajram, Haifa Wahbi et les autres … Je suis obligé de me scotcher à Rotana ou Youtube, oui oui Youtube le site de vidéos qui a ouvert enfin en Tunisie ils ont tardé à s’installer, ca marchait pas avant !!!

2011 Ilsnous cassent la tête avec la politique, on y comprend rien (et on veut rien comprendre)! Et papa mrejni cette année il regarde les télés arabes même quand ce n’est pas ramadan !

2011 quand j’ai eu mon bac papa n’a pas pu se débrouiller pour que je fasse IHEC j’étais obligé d’aller partir étudier au Canada, maintenant il faut une moyenne avant il suffisait d’un coup de tel …

On était tranquille avec ZABA, on vivait mieux, on n’était même pas obligé d’aller voter … On faisait la fête et lui s’occupait du reste … Maintenant on nous salit nos doigts, bon au moins on a pris beaucoup de tofs avec ! C’était marrant !!!
En plus avec Nahdha qui gagne les éléctions on est foutus …
Ils ont voulu qu’on sorte manifester contre elle mais je n’ai pas que ca à faire moi !!!! La dernière saison de Gossip Girl qui va la terminer pour moi ? Hein !!!
Je n’ai pas besoin moi de la liberté d’expression qu’est ce que j’en ai à faire ? Avant j’en avait beaucoup plus je pouvais critiquer les vêtements de Hlima et Nesrine … On avait des trucs à discuter avec les voitures de Slim, Sakhr ou encore Belhassen !
Je ne comprends pas ces jeunes de mon age qui n’ont rien à faire dans leur vie à part écrire des articles et critiquer la politique actuelles, ma faddouch ?! Ezaaaaaaaaaaah je sais pas ce qu’ils ont dans leurs têtes eux … Ils s’autoproclament blagueur ou je ne sais pas quoi, ils ne savent même pas faire de vannes …
Bref 2011 dégage dégage dégage ! Faddatni j’ai rien à foutre de toi … Une année trop merdique avec barcha guinia … J’ai rien à foutre moi de la démocratie !
Tout ca à cause de la révolution ! Qu’est-ce qu’on a fait pour mériter tout ca ????!! 3lech hakka ya rabbi !!! Vous savez quoi hani bich nhejj ou n5allihélkom … »

C'est une manière de ma part de répondre à cette vague de "2011 tu fais chier ..." que je trouve affreusement débile

jeudi 22 décembre 2011

Marzouky à la Sarkozy


"Le président de tous les tunisiens", comme il aime si bien se l'auto proclamer, à l'instar du président de la république française nous rappelle de plus en plus son homologue.

Si sa tenue vestimentaire nous évoquent les souvenirs d'un défunt leader arabe (surtout avec la barnous-attitude), le discours mais aussi un récent évènement "sarkozient" de plus en plus notre Marzouki national.

En effet, on a appris de Mosaique FM que notre président désirait de "compléter la moitié de sa religion" à nouveau. D'après des "sources proches" Marzouki vient de demander la main d'une collègue au CPR, Sihem Badi, cette dernière serait aussi pré sentie comme la future ministre de la femme. Le scénario nous rappelle étrangement, le mariage "éclair" de Nicolas Sarkozy à la sulfureuse Carla Bruni.

Malgré son nom qui prête à confusion avec la chanteuse française Chimene Badi, notre président a choisi de ne pas épouser une artiste mais plutot une militante avec un glorieux passé.

Après l'obtention du poste qu'il a tant convoité et un mariage, on souhaite à notre président tout le bonheur  du monde et à la Tunisie une première dame digne de ce nom.

Le palais de Carthage verra-t-il un nouveau né? Un scénario à la française?

dimanche 18 décembre 2011

Ennahdha: Une nouvelle stratégie pour le seul survivant de la Troika?

S'il y a une seule chose qu'on peut affirmer aujourd'hui, c'est que les alliés d'Ennahdha sont dans la tourmente:
Des accusations de complots d'un coté et de l'autre du CPR pour voir Taher Hmila tenir les reines (qui a qualifié les sitinneurs du Bardo "d'ordures orpheline de la francophonie") en accusant Ayadi de comploter avec l'ennemi et de vouloir rallier l'opposition. Ce dernier se défend et dénonce un "coup d'état" de Hmila.

Des démissions en masse au sein du FDTL (Ettakatol) qui contestent l'alliance avec Ennahdha et la "naïveté" de Ben Jaafer qui s'est "contenté" du poste de président l'ANC. Sans oublier la déception d'un bon nombre de ses électeurs qui affirment "qu'il n'a pas honoré ses engagements en s'alliant avec Ennahdha et le CPR".

Ennahdha aujourd'hui plus que jamais, peut revendiquer son statut de force politique la plus importante et la plus structurée du pays.
Certains soutiennent même l'idée que Ennahdha a "piégé" ces deux partis en s'alliant avec eux, alors qu'ils pourraient constituer ses principaux adversaires dans les municipales voire les présidentielles.
Le mouvement est actuellement en train d'élargir son influence, les médias étant acquis bien avant même les élections, le parti vise à "fidéliser" ses électeurs.

Avec des sympathisants "farouches" sur facebook, dont quelques uns, carrément administrateurs de pages, le parti a su se défendre et mener sa campagne à travers ce média parallèle.
Il faut avouer que certains tunisiens ne jurent que par Facebook, malgré tous les risques de désinformations qu'il représente. Car la crise de confiance vis à vis des médias "officiels" perdure, les majoritaires comme les opposants les qualifiant d'impartiaux et "mauvâtre" (en référence à l'ère Ben Ali).

Ennahdha ne se content plus de ce qu'elle a et mène une campagne de conquête de terrains encore farouches.
En effet, beaucoup de blogueurs et twitter addicts ont remarqué l'invasion en masse du réseau de micro bloging par les sympathisants et même les cadres du parti comme Samir Dilou. Verra-t-on un live tweet, dans les réunions ministérielles à l'instar de Slim Amamou de la part de notre futur porte parole du gouvernement?

Alors que beaucoup de voix s'élèvent contre la nomination du gendre et cadre à Al Jazeera de Rached Ghannouchi, Rafik Abdesslam (de son vrai nom Rafik Bouchelka) et de Lotfi Zitouni à des postes clés, le mouvement se rattrape avec la nomination d'une personnalité "populaire" du nom de Tarek Dhiab. Le rapprochement d'Ennahdha avec le Qatar est de plus en plus visible, rappelons que la plupart des noms cités sont des pro qatari, la pluspart ayant travaillé pour Al Jazeera.
Le vainqueur des élections part aussi à la conquête des facultés, en réactivant son UGTE pour concurrencer l'UGET. Des heurts ont par ailleurs éclaté au campus suite à l'appel des pages officielles des jeunes d'Ennahdha à soutenir la manifestation.

Une structuration et un déploiement qui rappellent hélas, son vieil ennemi, le RCD.

vendredi 16 décembre 2011

Avez-vous déjà vu: un pays avec 51 Ministres et secrétaires d’Etat ?

Décidément c'est le chiffre du jour! 51
51 c'est 4 équipes de foot et 7 remplaçants
51 c'est un ministre pour 200 000 habitants
51 c'est 7 équipes de handball et 2 remplaçants
51 c'est aussi 51 voitures de fonctions et des commodités qui vont avec
51 c'est 51 salaire de ministres et secrétaires d'états
51 c'est aussi le "hbout" en rami
...

Bref 51, c'est quand meme la moitié de 100 +1, un chiffre assez important.
En Tunisie on aura à peu près 51 Ministres, si on compte 4000d par mois en moyenne, 51 x 4000 x 12 = 2 448 000 par an sans compter les commodités qui vont avec et les dépenses en tout genre ... Mis à part l'espace qu'il faudrait louer pour tenir les réunions ministériels! Peut être s’orienteront-ils vers des salles de conférences ou autres!

Mais sérieusement, la Tunisie avec un peu plus que 10 000 000 d'habitants a-t-elle besoin de 51 ministres?
Auront-ils tous des tâches à accomplir?
Un aspect moins important certes mais d'autant plus important, vont-ils engendré la création d'emplois? Car si c'est le cas, ce seront des emploies temporaires, si le gouvernement tient à honorer ses engagements à ne pas dépasser un an ou un peu plus ...

A titre d'exemple, en France pour 64 millions d'habitants ils ont 36 ministres, l'Angleterre pour 45 millions d'habitants 12 ministres, pour 29 ministres, le Brésil de 192 millions d'habitants de 36 ministres ...
Est-on devenu plus démocratiques que les autres?
Ou est-ce un moyen pour "satisfaire tout le monde"?

Un autre aspect, la communication, comment vont 51 ministres communiquer? Déjà que des conflits sont déjà présent entre certains ministères depuis des lustres, le problème ne va-t-il pas s'amplifier encore plus?

Marzouki a annoncé la vente de certain palais pour financer la créations de postes, parlerait-ils de ceux là?
Ce qu'on pourrait dire, c'est que la Troika a tenu promesses en matière de création d'emplois !

Si beaucoup de médias n'ont pas encore régis sur ce nombre énorme, sur Twitter, on annonce déjà la tendance avec la hash tag #club51.

mardi 13 décembre 2011

Marzouki ... ENFIN président!!!

Si hier on a eu le droit aux résultats du résidanat avec à la clé, la liste des résidents en médecine … Au bardo on nous a dévoilé le médecin résident au palais de Carthage.
Il l’a voulu Dr Moncef Marzouki ce poste, il l’a aimé, rêvé, désiré … Et il l’a eu !

Leur histoire d’amour –la  présidence et Dr Marzouki-  a commencé en 1994, date à laquelle ce dernier fit le souhait de faire le premier pas. Mais c’était sans compter sur la détermination et la jalousie du ZABA de service à l’époque, qui ne laissa personne s’en approcher et la gardait jalousement.

Après l’avènement du fameux et désormais très chéri par les tunisiens 14 Janvier, Dr Marzouki est l’un des premiers à déclarer sa candidature à savoir le 17 Janvier justement.
Tout le monde se souviendra néanmoins  de l’accueil réservé par les sitinneurs de la Kasba à notre actuel président, qui évita à l’époque, un lynchage de la foule. Mais ces évènements n’entamèrent pas l’envie de ce dernier à accéder à son but ultime.

La rumeur dit que Dr Marzouki est athée d’ailleurs c’est la troisième option de recherche que propose google quand on écrit « Moncef Marzouki ». Un athée qui n’hésita à pas à s’allier aux islamistes d’Ennahdha lorsque la campagne battait son plein, il les défendait dans ces interventions et eux le soutenaient et soutenaient son parti. Lui avaient-ils promis quelque chose à l’époque ?

Tout juste après les élections, la Troika, dévoila sa liste des personnalités à la tête des trois postes les plus importants. Sans surprise on retrouva Dr Marzouki à la présidence de l’état. Un cadeau ? Oui, mais un peu empoisonné même, vu que le texte proposé pour la constituante, ne donnait rien ou presque au futur président. Mais même avec sa forme atténuée, il accepta.

Dr Marzouki fera-t-il un bon président ? Prendra-t-il position si ses alliés dérivaient ?
C’est les questions qui interpellent les tunisiens et surtout ceux qui se qualifient comme opposants.

Mais pour une question taraude les journalistes, pourra-t-on critiquer le président de la république pour une fois ? Fera-t-on des programmes caricaturaux à l’instar des guignols en France ? Mais aussi et surtout, les forces politiques feront-elle pression sur la presse et les journalistes ?

Seul l’avenir nous le dira, pour le moment dans la plupart des journaux et des programmes télé : le roi est mort, vive le roi !

dimanche 4 décembre 2011

Un samedi pas comme les autres

Samedi un jour comme un autre… Ou finalement pas…
Car hier, au Bardo, pourrait aussi être pris comme pour la première confrontation qu’on voudra qualifier de fratricide (malgré tout ce qui a pu être dit) entre les deux principaux courants qui régissent la vie politique tunisienne. En effet, la « majorité » ayant voulu faire une démonstration de force, après, surtout, la sortie en masse des modernistes pour soutenir le mouvement de protestation contestant les évènements de La Manouba.
Les sympathisants d’Ennahdha avaient appelé à soWrtir en masse pour soutenir leur mouvement et faire entendre leurs voix. Mais, Ennahdha leur avait demandé de ne rien en faire. Cependant, les jeunes du mouvement souhaitaient faire leur sit-in. Ils auraient demandé et obtenu une autorisation de deux heures pour cela. Par la suite, ils auraient quitté les lieux.
Les modernistes étaient présents sur place pour soutenir et appuyer les revendications du mouvement Bardo 1. Ils ont appelé au renfort, car ils se trouvaient dépassés par le nombre très important, il faut le souligner, de l’autre camp. Retranchés et entassés derrière les barrières d’un côté et des tentes de l’autre, leur nombre reste difficile à estimer, mais ils étaient nettement inférieurs aux « représentants de la majorité ».
Le moins que l’on puisse dire, c’est qu’il y avait une ambiance de stade ou d’avant-match, comme si c’était un derby. On a même entendu des chansons de stade modifiées et aperçu le drapeau du Club Africain juste à côté du drapeau historique de l’islam (le noir et blanc).
À droite, la présence massive de ce drapeau de l’islam et même l’apparition d’un autre rouge et blanc (allusion au drapeau tunisien peut-être). À gauche beaucoup de drapeaux de la Tunisie. Lorsqu’un côté entonnait son fameux « echa3bou moslem wa lan yastaslem » (le peuple est musulman et n’y renoncera pas), l’autre, voulant se montrer plus patriotique, répondait par l’hymne national. Les uns chantaient « echa3b yourid is9at el 3elmania » (« le peuple veut la chute de la laicité ») les autres « echa3b yourid is9at erraj3ia ». Bref, une ambiance à laquelle «joumhour estad» (le public du stade) est habitué et dans laquelle un « virage » répond à l’autre.
Les pancartes, qui étaient la plupart en langue arabe, étaient aussi expressives d’un côté que de l’autre. Il était à déplorer des provocations du style « où est ton mari ? », « ta barbe ne te démange pas », « t’es pas un homme avec tes cheveux longs », « rase-moi cette saleté » et d’autres plus dégradantes qui sont condamnables et surtout hors contexte. Les « digage » ayant aussi, regrettablement, foisonné.
Ce qui était le plus remarquable, c’était la présence en force de la police qui a séparé les deux camps avec les barrières, et ce, afin de laisser la route libre aux… automobilistes. Les deux camps profitèrent de la situation pour faire passer des voitures avec des drapeaux.
L’apparition du « Conseil de protection de la révolution du Grand-Tunis », dont les membres, la plupart avec des bardes, avaient des dossards et des badges, en a étonné plus d’un dont moi. Intrigué, j’ai interrogé leur représentant sur cette présence, un peu tardif vu que samedi était le quatrième jour de sit-in. Il nous a affirmé que le mouvement était là pour protéger la révolution et les manifestants des deux côtés, pour éviter tout grabuge et pour prêter main-forte à la police. Un autre, muni de son laptop et d’une clé 3G, a déclaré qu’ils étaient également là pour reporter les faits et éviter les rumeurs.
Certains jeunes, dont quelques-uns portant des tee-shirts du mouvement Ennahdha, exigeaient pour qu’on puisse leur poser des questions une carte de presse, sous peine d’un petit « Dégage ». D’autres n’autorisaient que la présence d’Al Jazeera et d’autres médias étrangers, refusant les locaux, car selon leur dire la télévision nationale et la plupart des médias nationaux sont impartiaux et prennent parti contre le mouvement Ennahdha.
Pour eux, à la plupart des débats télévisés, ne sont invitées que de grandes figures de la gauche tunisienne, anti-nahdhaouies… Certains trouvent que l’apparition de Elyes Gharbi et de Haithem Mekki, d’anciens présentateurs de Nessma (qui n’a pas une très bonne réputation dans le camp nahdaoui) à la télévision nationale prouve encore l’impartialité de la Télévision Nationale.
D’autres ont affirmé que l’islam était menacé et qu’il subissait une guerre sans merci de la part des gouvernements occidentaux et d’organismes franc-maçonniques ; ceux-ci finançant le côté opposé.
L’autre camp a dénoncé la tentative du mouvement Ennahdha de créer un régime semblable à celui du RCD. Le mouvement islamiste est accusé d’avoir un financement douteux venant, surtout, du Qatar, et d’abuser de la majorité obtenue lors de l’élection, afin de mettre en place un dispositif d’une nouvelle dictature vêtue d’une robe démocratique. Toujours l’autre camp a mis à l’index, également, « Al Jazeera » d’être impartiale et de déformer les faits pour servir les intérêts du parti financé par le pays d’origine de cette chaîne arabe.
Le côté « gauche » s’est défendu d’être contre l’islam, mais rejette le niqab, s’appuyant sur l’idée que l’avènement de la révolution n’est pas venu pour servir un autre Califat. Il était pour défendre ses idées.
Le côté islamiste a affirmé qu’il n’était pas contre de la plupart des demandes du sit-in du Bardo, mais que, selon lui, cette action retardait le travail de la Constituante. L’autre « rive » a voulu imposer ses voix et voie. Le déplacement des « islamistes » était surtout pour « protéger leur révolution » contre les « mécréants » et les « islamophobes » ne connaissant même pas les demandes des sitineurs.
Pour eux, le constat paraît clair : des préjugés couplés à une désinformation énorme menés par des pages de certains réseaux sociaux comme Facebook, qui s’empressent de donner des « scoops » et des informations quelques fois mensongères et dirigées pour diviser le peuple. C’est un terrible manque de communication entre les deux camps, comme s’ils devaient s’insulter ou se détester, alors que la plupart de leurs avis convergent et que leurs buts se confondent.
Il faudrait seulement préciser que le camp islamiste a été infiltré par certaines personnes qui refusent catégoriquement la cohabitation et veulent imposer la chariaa. Bien que peu nombreux lors de la manifestation, ils ont bien fait entendre leur voix. Certains courants, qu’on pourrait qualifier d’extrémistes, ont rejoint les « modérés ».
La plupart des sympathisants sont à mes yeux victimes de la guerre froide entre les partis pour le partage du « gâteau » au risque de passer à côté de l’essentiel : l’avenir de la Tunisie !

Article paru sur WEBDO:
http://www.webdo.tn/2011/12/04/opinion-mon-temoignage-d-un-samedi-pas-comme-les-autres-au-bardo/