Etudier, réussir, obtenir son diplôme, être embauché dans
une boite de renommée … Un rêve en soi pour certains encouragés par les dictas de
la société. Oui tu vois encore ces magnifiques affiches et autres spots
publicitaires de cette marque qui réussit, éblouit voir envoûte tu te vois
bien travailler dans une atmosphère imprégnée par l’aura que dégage ce logo qui
symbolise une réussite …
Le premier jour de ton premier boulot, tu pars sous les yeux émerveillés de tes parents qui ressentent cet incroyable sentiment
de devoir accompli … La pub« Il y a des choses qui ne s’achètent pour tout le
reste il y a … » (Vous finirai la phrase tout seul comme des grands, après
un long matraquage vous avez appris par cœur les slogans de cette
carte qui vous extorque et vous traque ou que vous soyez) prend tout son sens.
Entré dans l’antre de la bête, tu découvres (enfin?) les personnes
qui font de cette marque ce qu’elle est …
Ils travaillent tous d’arrache pied, comme des lutins, leur patron représente un véritable père noël. Pas pour eux seulement, pour
vous aussi, c’est lui qui fait en sorte de vous procurer ces cadeaux (que vous
vous verrez offrir à vous-même ou l’un de vos proches et que vous offrirez à
votre tour), qui vous donnent cette incroyable sensation de satisfaction une
fois déballé et en main avant que cet effet ne s’estompe rapidement … Mais ne vous inquiétez
surtout pas ! Les pères noëls de la boite veillent à ce que vous achèteriez
toujours … Afin de parachever cette tâche ils comptent forcément sur leurs lutins, ils savent pertinemment que ces derniers veilleront des nuits afin de satisfaire le grand gourou.
Ils l’aiment, ils l’adulent, ils le vénèrent leur père
noël ! Ils peuvent très bien le détester, mais ils sont tous, en fin de compte, victimes du syndrome de Stockholm. Au bout du compte, ils aspirent tous à devenir un jour, père noël.
Eh oui, l'objectif ultime de tout lutin, à la clé des rennes et un traîneau offert par la fabrique de rêves (qui, évolution obligent ont pris formes en grosses cylindrées. Au bout du compte c’est des produits d’autres fabriques de rêves). Tout lutin rêve d'avoir, comme son patron,une grands villa, une mère noël (de préférence au foyer pour certain) et d’enfants …
Leurs rêves sont, en fait, un véritable catalyseur qui leur profèrent cette magnifique force de travail, faut savoir qu'un lutin bosse plus de neuf heures par jour. Ils rentrent las, fatigués, chacun sa manière de se consoler mais se conformant tous à la notion « d’opium du peuple » ; le soir c’est la bière pour certain la prière pour d’autres.
Eh oui, l'objectif ultime de tout lutin, à la clé des rennes et un traîneau offert par la fabrique de rêves (qui, évolution obligent ont pris formes en grosses cylindrées. Au bout du compte c’est des produits d’autres fabriques de rêves). Tout lutin rêve d'avoir, comme son patron,une grands villa, une mère noël (de préférence au foyer pour certain) et d’enfants …
Leurs rêves sont, en fait, un véritable catalyseur qui leur profèrent cette magnifique force de travail, faut savoir qu'un lutin bosse plus de neuf heures par jour. Ils rentrent las, fatigués, chacun sa manière de se consoler mais se conformant tous à la notion « d’opium du peuple » ; le soir c’est la bière pour certain la prière pour d’autres.
Ces êtres sont assidus donc,
avec des performances ahurissantes des fois !
Des apnées à en faire pâlir les Mellouli et autre Phelps : ils peuvent rester jusqu’à trois heures sans bouger de leur « post » (n.m résumant l’agrégation d’une chaise, d’un bureau et d’un ordinateur).
La discipline est aussi de rigueur, les lutins se parlent peu, sourient rarement et ont toujours l’impression d’être poursuivis par un ogre : la peur de faillir.
Des apnées à en faire pâlir les Mellouli et autre Phelps : ils peuvent rester jusqu’à trois heures sans bouger de leur « post » (n.m résumant l’agrégation d’une chaise, d’un bureau et d’un ordinateur).
La discipline est aussi de rigueur, les lutins se parlent peu, sourient rarement et ont toujours l’impression d’être poursuivis par un ogre : la peur de faillir.
C’est tellement
facile d’échouer vous savez, il suffit de se pointer avec un peu de retard à la
fabrique ou tout simplement d'éclater de rire avec son collègue pour s’attirer les foudres
du père noël de service. Il faut dire que le regard du père noël n’est jamais loin, son bureau
surplombe dans la plupart des cas la chaîne donnant une vue imprenable sur
tous les disciples.
Les lutins n’ont pas
que des devoirs, ils ont aussi des droits ! Dix minutes de pauses chaque
quatre heure et une heure de pause déjeuner ! Une !
Les voilà qui partent
en masse se délecter de succuleux sandwichs et autres fritures qui bouchent agréablement
leurs artères et augmentant grandement le risque de diabète. Leurs
magnifiques cellules sont inlassablement grillées par les ondes
dégagées par la tour de radio de la fabrique et autres périphériques électroniques. On vous
certifie une cuisson à point avec une exposition de 45h par semaine.
L’espérance de vie d’un lutin est certes longue, mais la qualité de sa santé
s’en voit frappée d’un coup.
Les lutins sont de
bons travailleurs dévoués à la tâche mais ils innovent rarement parce qu’ils
n’ont pas l’opportunité de le faire et tout simplement plus la volonté.
On peut considérer
les lutins comme des produits, des morceaux de bois taillés pour correspondre à
une pièce qui complémente ce magnifique
puzzle que constitue la fabrique. La fabrique de rêves de certains
(familièrement « cons-sommateurs »), est paradoxalement la déchetterie des rêves de lutins.
On ne peut tout simplement
pas en vouloir au lutin : il est tellement fatigué au bout de la journée
qu’il n’a plus le temps de réfléchir. L’esprit libre qui réclame l’art, le
théâtre, les réflexions et les livres
comme principal aliment, survit en ayant droit à des intraveineuses de temps à
autre. Le lutin n’a pas le temps de parcourir d’autres contrés, plus jeunes
lorsqu’il en avait, il n’en avait pas les moyens nécessaires. Il ne peut non
plus se vêtir comme il le souhaite et porter les vêtements dans lesquels il se sent le plus à l’aise, des codes strictes sont préalablement fixés par la fabrique. Comme pour résumer un tout,
la phrase la plus répétée par un lutin à longueur de journée est « je n’ai
pas le temps pour ça».
On ne peut pas non plus
en vouloir aux pères noël et leur reprocher l’exploitation des lutins de la
sorte, ils peuvent essayer d’être sympa avec leurs disciples, mais eux aussi sont
victimes des directives qu’ils reçoivent de leurs dieux. Ces dieux justement, le
père noël leur obéit au doigt et à l’œil, il en entend parler mais ne les a,
dans la plupart des cas, jamais vu. Distance oblige, ils vivent sous d’autres
cieux !
La vie et le chemin du bonheur, se résument ainsi pour la
plupart des professionnels à chercher à grimper sur une échelle, de longueur quasi
fixe. On ne détourne ainsi plus nos regards et y fonce, essayant de le faire au
plus vite, sans prendre le temps de chercher à tracer d’autres chemins. Tous
ceux qui s’aventurent d’ailleurs à en chercher sont persécutés, foudroyés et
finissent malheureux … La bonheur n’est plus un sentiment mais un objet … La
notion d’amour est remplacée par l’intérêt ...
Vous connaissez tous la fin de ceux qui avaient dit un jour
« essayer de vivre ensemble en paix et en harmonie » : Ali,
Othman, Omar, Gandhi, Lincoln, Che Guevara, Mohamed Boudiaf, John
Kennedy, Bobby Kennedy, Martin Luther King, Medgar Evers, Malcolm X, John
Lennon, Benazir Bhutto, Isaac Rabin,
Yasser Arrafat …
Vous ne voyez donc pas qu'on travaille trop? Qu'on ne s'amuse pas assez? Qu'on a pas le temps de voyager dans nos vies? Qu'on nous donne plus l'opportunité de réfléchir et même quand on l'a, on est dans l'incapacité d'agir?
Vous ne voyez donc pas qu'on travaille trop? Qu'on ne s'amuse pas assez? Qu'on a pas le temps de voyager dans nos vies? Qu'on nous donne plus l'opportunité de réfléchir et même quand on l'a, on est dans l'incapacité d'agir?
Les lobbies lobotomisent les cerveaux et les esprits,
conditionnent les corps et les âmes opprimant les prédicateurs prêchant un discours
de toute nouvelle ère (souvient toi de l‘occupy dernier) à coup de détournements d'attention et de manipulation pour servir l’intérêt d'une minorité laissant le reste de la population humaine pour compte.
N'est-il pas temps de se révolter contre ce système? N'est-il pas temps de changer la manière de travailler? N'est-il pas temps de restreindre les restrictions et d'étendre les libertés? N'est-il pas temps de réclamer le temps pour vivre?
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